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Mazarinade n° B_16_53

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M. N. R. F. J. [1652], L’ESTAT EN TROVBLE Par le Gouuernement DES ESTRANGERS. Où l’on verra que c’est vne maladie ordinaire à tous les Estats de ne pouuoir souffrir vn Gouuernement Estranger, & que tant que nous serons gouuernez par eux; il est bien difficile que nous ayons vne bonne Paix. Par M. N. R. F. I. , françaisRéférence RIM : M0_1296. Cote locale : B_16_53.


bien resoudre qu à bien faire les nouuelles façons
d’agir qu’on a voulu introduire parmy eux, & sur
tout dans les choses où il y va de l’interest des
particuliers leur ont esté insupportables. Et nostre
Histoire nous remarque peu qui en ayent remporté
tout l’auantage qu’ils s’en estoient promis.
Charlemagne eut beaucoup de peine à estouffer
par addresse & par force, les conspirations que
les Lorrains firent contre luy, parce que pour la
Iustice & pour les armes, il se seruoit plustost des
Estrangers que de ceux du païs. Charles Duc de
Bourgogne apres auoir essuyé les plaintes que ses
subjets firent contre luy, de ce qu’il auoit éleué
le Comte de Campobachy Napolitain, iusques à
sa faueur & à son Ministere, trouua qu’il auoit
donné ses affections à vn Traistre, & que son
Estat estoit en danger par l’infidelité de celuy à
qui il en auoit confié la conduite. Charles le
Simple ayant voulu au mespris des François remettre
les principaux soins de ses affaires à des
Allemands, fut enfin par eux-mesmes despoüillé
de sa Couronne, & finit sa vie en prison. Et Lothaire
son petit fils ne s’estant point rendu prudent
par le mal heur d’autruy, laissa l’Empire si
foible & si fragille à son fils, qu’il fut le dernier
de la race de Charlemagne qui y commanda.
L’Empereur Louys mesme ne se peut garentir
qu’auec beaucoup de peine, des conjurations faites