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Mazarinade n° D_1_37

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Mengau, Jacques [1651 [?]], SECOND ADVERTISSEMENT A MESSIEVRS LES PREVOST DES MARCHANDS ET ESCHEVINS DE PARIS. SVR LE RETOVR FVNESTE DE MAZARIN. Comme aussi de la Descente que les Anglois pretendent faire en France, du costé de la Rochelle, Bordeaux, & Blaye, Ainsi que ie vous l’ay promis. Et la Garde que les Parisiens font maintenant de la personne du Roy. Vne Lampe d’Or, de Feu Inextingnible, se découurira en la ville de Tolose, qui fut enterrée du temps de Trajan l’Empereur. La ville de Nismes, ou partie d’icelle, sera ruinée par vn deluge d’Eau, qui arriuera de leur Fontaine. Et autres choses dignes de remarque, qui doiuent arriuer en plusieurs endroits de la France, cette presente Année. Predict par MICHEL NOSTRADAMVS. , françaisRéférence RIM : M0_446. Cote locale : D_1_37.


esperant d’y faire quelque profit, pour le bien
de toute la France, en luy donnant Aduis de tout ce
qu’il luy peut arriuer ; afin que par ce moyen l’on le
le puisse esuiter, & faire mentir l’Oracle, s’il se peut ; Si
on ne le peut éuiter en tout, à tout le moins en partie.
 
La premiere ouuerture que nostre Oracle fait du
dessein que les Anglois ont contre la France, ce voit
assez clairement par le quatrain premier de la deuxiesme
Centurie, en ces termes :
 
Vers Aquitaine, par Insuls Britanniques,
De par eux mesmes grandes incursions ;
Pluyes, gelées, feront terroirs iniques,
Port Selyn fortes, fera invasions.
 
Nous auons veu dé-ja, MESSIEVRS, comme les
Anglois ont commencé de prendre plusieurs Vaisseaux
François dans nos Ports, qu’il faut entendre par
ces mots : Port Selyn fortes fera invasions. Il faut remarquer
par ce mot, Port Selyn, Port de Mer, à cause que
les eaux de Mer sont sallées ; & de là est venu le mot de
Selyn. Et aprés toutes ces courses, les Anglois se jetteront
dans l’Aquitaine. Il faut entendre par ce mot
de Britanniques, les Anglois, dautant qu’anciennement
on appelloit l’Angleterre, comme l’on fait encores
maintenant, la Grand’Bretagne, pour la distinguer
de celle que nous auons en France. Or ce mot de Bretagne
est venu de Brutus, qui fut le premier qui l’a
subjuga, au grand estonnement de l’Empire Romain.
Et par ces mots, De par eux-mesmes grandes incursions,
faut sçauoir comme ceux qui ont courru la Coste de
cette Marine, pour prendre des Vaisseaux, l’ont faict