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Mazarinade n° A_3_77

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Nervèze, Suzanne de [1649], LE PLVS HEVREVX IOVR DE L’ANNEE, PAR LE RETOVR DE LEVRS Majestés dans leur bonne ville de Paris, A Monseigneur l’Eminentissime Cardinal Mazarin. , françaisRéférence RIM : M0_2803. Cote locale : A_3_77.


aimé. Plusieurs Reines & Souueraines se loüent
de vos conseils & assistances ; dans la Noblesse
& le peuple, tous ceux qui vous ont imploré, se ressentẽt
de cette humeur bien faisante. A quoy nous
deuons voüer beaucoup de respects & de gratitude.
Qu’est-ce donc, MONSEIGNEVR, qui s’opposera
à nos submissions, & à l’enuy ne dressera
mille trophées à V. E. & à ce Iour heureux, ou toutes
nos peines ont leur periode, ne formera par des
cris d’alegresse, les hautes preuues de ses fidelles
sentimens : la diuine Majesté s’est seruie de vos bõtés
pour nous manifester son amour ; & apres des
douleurs inexplicables, nous met dans le chemin
de benediction, de joye & de tranquillité ; Tres-heureuse
Iournée, qui nous rend incapables de soufrance
& d’incommodité. Plaise à cét Estre souuerain
de nous donner vne succession de longue durée,
qui soit le charme de nos ennuis, & l’arbitre
de nos joyes : La France sera la plus florissante Monarchie
de l’Vniuers, si la paix y est maintenuë : Et
comme nous voyons que les Estats ont esté ruinez
par la discorde, nous deuons loüer Dieu de nous
auoir donné des Princes & Directeurs paisibles, vigilans,
& affectionnés à la Couronne. MONSEIGNEVR,
nous trouuons qu’autre fois à Rome Manlius
Lepidus & Fuluius Flaccus estans creés Censeurs,
qui estoit vn Office de Iudicature, pour les
causes des heritages, crimes & debtes, estans ennemis
auant leur élection, s’accorderent, afin que le