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Mazarinade n° A_3_77

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Nervèze, Suzanne de [1649], LE PLVS HEVREVX IOVR DE L’ANNEE, PAR LE RETOVR DE LEVRS Majestés dans leur bonne ville de Paris, A Monseigneur l’Eminentissime Cardinal Mazarin. , françaisRéférence RIM : M0_2803. Cote locale : A_3_77.


& reduit nos infirmités à vn temperament
plus sain, en sorte que j’ose asseurer que
la recheutte est impossible. V. E c’est cette belle
ame qui anime les plus sublimes de nos ambitiõs ;
& nous aprendrõs dans la pureté de vostre
heureuse conduitte de regler nos déportemens,
& de les rendre plus sujets à l’enuie qu’au mepris ;
Cette curieuse Biblioteque, où toutes les
nations ont mis en depost ce qu’elles auoient
de plus rare, est vne marque indubitable de la
grandeur de vostre Esprit, & de celle de vostre
courage ; Et quand toutes vos actions ne nous
releueroient pas au dessus de la fortune, & des
choses perissables, cét assemblage des sciences,
sous la direction du plus sçauant homme du
monde, fera reviure vostre Vertu, apres la consommation
des siecles : les bastimens durent
moins que les noms Illustres ; la Comedie n’a
qu’vn moment, la Chasse est autant penible
qu’agreable, le reste des gentillesses & des propretés
de la vie sõt bornées, il n’y a que la vertu,
la gloire de ces habitudes, & les sciences, qui ne
finiront pas mesmes auec le dernier des hõmes.
MONSEIGNEVR, vostre nom Illustre passera
dans la posterité, par cette judicieuse inclination
que V. E. à d’operer pour les auantages du
Royaume, & par exprés celuy des sçauans, qui
trouuent chez vous apuy & estime : Il n’est point
de Prince François ny étrangers, que V. E. n’ait