[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_6_14

Image de la page

Anonyme [1651], DISCOVRS SVR LE SVIET DES DEFIANCES DE MONSIEVR LE PRINCE, QVI L’ONT OBLIGÉ DE SE retirer à Sainct Maur. , français, latinRéférence RIM : M0_1150. Cote locale : B_6_14.


de tous les Ordres, & vne confusion vniuerselle
de toutes choses, est l’image de l’Estat present
de nos affaires ; comme si les Disciples d’vn si
bon Maistre, pour marquer la gratitude & la mécognoissance
qu’ils auoient de l’authorité, dont il les
auoit rendus depositaire lors de son depart, eussent
formé le dessein de rendre son ministere illustre &
glorieux, par vne conduite encore plus criminelle
& plus odieuse, que celle qui auoit donné lieu à
cette proscription prononcée par tous les Parlemens
du Royaume ; estant constant, qu’on ne peut
remarquer d’autres difference de ce qui s’est passé
auparauant son absence, & de ce qui se fait à present,
sinon que nos maux sont infiniment plus
grands, & qu’estant à Cologne il acheue impunément
par le ministere de ses suppots, la desolation
de cette Monarchie, & sans aucune crainte d’estre
accablés sous ses ruines.
 
Apres quoy nostre Hercule Gaulois a-t’il pas eu
raison de s’opposer fortement à la continuation de
ces desordres, en inuitant son A. R. & tous les Parlemens,
de rendre impuissans ceux qui en estoient
les principaux instrumens ? Et peut-on traiter de
malice vne action qui eust esté loüée il y a cinq
mois, de toutes les personnes sages & desinteressées,
& qui ont merité l’applaudissement de toute
la France ? Ont-ils changé leurs maximes, &
leurs manieres d’agir, pour nous obliger à changer