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Mazarinade n° B_6_14

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Anonyme [1651], DISCOVRS SVR LE SVIET DES DEFIANCES DE MONSIEVR LE PRINCE, QVI L’ONT OBLIGÉ DE SE retirer à Sainct Maur. , français, latinRéférence RIM : M0_1150. Cote locale : B_6_14.


jour & dans son midy ; il n’y a point de supposition
que l’on n’inuente, & qu’on ne debite
dans le public, pour faire passer cette lumiere
qui refletrit de ses Victoires pour le brillant d’vne
Comete, qui doit estre funeste à cette Monarchie,
sa fidelité mesme aux dépens de sa propre
satisfaction, voyoit des interpretations malignes,
& l’on traitte d’impiete le sacrifice qu’il
fait de l’estime & de l’amitié des Peuples, que
les Triomphes luy auoient acquis, à l’obeyssance
qu’il croit deuoir au Roy ; jusque là, que par
vn renuersement estrange, l’on veut qu’il trouue
sa grandeur & son éleuation, lors qu’il immole
tous ses aduantages, au respect & à la deference
qu’il rend aueuglement à toutes les volontez
de leurs Majestez, & aux resolutions de
leur Conseil. Enfin, si commandant nos Armées,
sa vertu & sa bonne fortune triomphe de
toutes les oppositions des ennemis, elle ne peut
entierement triompher de la calomnie, si par
moderation, & pour leuer tous les soupçons,
dont les Victoires qu’il a remportées ont fourny
la matiere, il refuse de commander nos troupes,
on luy fait vn crime de sa modestie, tant est
veritable, ce que i’ay dit au commencement de
ce Discours : Militaris gloria cupido ingrata temporibus
quibus sinistra erga eminentes interpretation, nec
minus persecutum exmagnâ famâ quàm ex mala.