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Mazarinade n° B_6_14

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Anonyme [1651], DISCOVRS SVR LE SVIET DES DEFIANCES DE MONSIEVR LE PRINCE, QVI L’ONT OBLIGÉ DE SE retirer à Sainct Maur. , français, latinRéférence RIM : M0_1150. Cote locale : B_6_14.


qu’auec ceux qui luy pouuoient succeder,
il vouloit tout entreprendre pour la restablir :
Si l’Admirauté & la charge de Connestable, n’ont
pû seruir de pretexte à ces enuieux pour rendre
sa conduite odieuse, le gouuernement de Guyenne,
qu’il n’a accepté, que pour donner la paix,
à cette Prouince, a esté vn nouueau sujet à ces
mesmes personnes, pour charger sa reputation,
& donner lieu au monde de croire, que ces grands
desseins dont on l’accuse dans cette lettre qui fut
enuoyée à tous les Parlemens, dans le temps
qu’il fut arresté, n’estoient pas des chimeres du
Cardinal ; mais des effets certains & asseurez de
cette cupidité qu’il a d’estre le maistre de la Cour,
& d’y gouuerner toutes choses selon son caprice.
 
Le temps a reuelé le mystere de cette seureté si
aduantageuse en apparence, qu’on luy donna par
escrit, & de laquelle on se seruit par apres pour
le perdre dans l’esprit de M. le Duc d’Orleans, &
obliger ce Prince contre ses inclinations toutes
benignes & genereuses, de consentir à sa perte.
Que n’a-t’on point pratiqué depuis cinq mois,
pour donner à son A. R. les dernieres défiances
d’vne conduite qu’on luy faisoit paroistre toute
semblable, afin d’establir sur cette diuision, non
plus la ruine de l’vn, mais de tous les deux, comme
l’vnique moyen selon leur pensées, de rendre au
Roy & à son Conseil leur ancienne authorité, laquelle
ils estiment si affoiblie par les oppositions
des Parlemẽs, la reuolte des peuples, & la conniuence