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Mazarinade n° C_4_38_05

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Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. CINQVIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_05.



Mais les assiegez d’vne ferme constance,
A plusieurs aduenuës leur firent resistance.
Ils tirent leur canon sur ces audacieux
Qui fait changer de voix à ses malicieux ;
Leur corps sont terrassez ; & malgré la fortune,
Leurs vies auec la mort se rencontre commune.
Ils ne perdent pourtant courage pour ce coup ;
Voicy de Chastillon, qui en tuëra beaucoup,
Puis qu’il est enuoyé pour combattre la place :
Mais las ! il ne sçait pas que la mort le menace ?
Il y vient neantmoins auec du renfort
Qui ne l’empescha pas de receuoir d’abord
Vn dur coup de mousquet ; qui finit sa valeur
Et qui ne luy laissa qu’vne extresme douleur
De mourir en seruant vn si lasche party.
 
 
Les ennemys voyans leur corps mal assorty,
Font aduancer leurs gens pour gagner les clostures
Des Iardins qui estoient en tres pauures postures :
Car l’effort du Canon que tiroit l’ennemy,
Les auoit abbatuës vn peu plus qu’à demy.
Ils entre de fureur ; faisant par tout main basse,
Et comme le poison se void pris en la nasse,
Nos courageux Soldats se rencontre surpris :
Mais ils vendent leurs vies bien cheres, & grand prix.
 
 
Lors le Sieur de Clanleu, plustost que de se rendre,
Se retire vers le Pont afin de se defendre,
Il tua de sa main dix de ses ennemis
Tandis que ses Soldats en fuitte furent mis.
On luy voulut donner quartier ; Il n’en fit conte,
Et crust qu’à son honneur s’estoit faire vne honte,