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Mazarinade n° C_4_38_08

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Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. HVICTIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_08.



A l’accommodement que desiroit la Reyne ;
Et de la supplier de nous laisser la Seine,
Et les autres passages durant qu’elle tiendroit,
Pour rendre à vn chacun tout ce qui est de droit.
 
 
Aussi-tost dans Paris, on vid telle abondance,
Que le tout r’amenda. Lors la vigilance
De nos Messieurs de Ville ne manqua au besoin,
Ayant des pauures gens vn particulier soin,
Faisant commandement à tous les Boulangers
De cuire des petits pains, pour oster les dangers
Que peut causer la faim dans vne Republique ;
Et qu’ils en garniroient vn chacun leur boutique,
Sur peine d’encourir vn grief chastiment,
Couché en tres-bon ordre dedans leur Reglement.
 
 
Courage, nous auons de tres-bonnes nouuelles,
Depuis l’inuestiture on n’en a eu de telles ;
Voicy toute l’armée du Duc de Longue-ville :
Qui vient pour secourir promptement cette Ville.
Elle est de douze cens Gentils-hommes de nom,
Qui viennent acquerir vn glorieux renom :
Deux mille Caualiers, & cinq à six mille hommes,
Auec presque autant, prés ce lieu où nous sommes,
Qui l’attendent pied coy, d’vne façon hardie,
A dessein de se joindre à ceux de Normandie :
Et comme ils sont tous forts, gaillards & bien dispos,
Nous croyons que dans peu nous aurons du repos.
 
 
Detestable fureur, faut-il que tu te montre
A ce gentil Neüilly : ô ! infernal Monstre,
Ta colere, ta rage, & ta brutale main,
A-t’elle pû commettre vn cas si inhumain ?