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Mazarinade n° C_4_38_09

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Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. NEVFIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_09.



Car si il eut perdu ce qui luy cousta tant ;
Ce Comte n’eust iamais eu son esprit content ;
S’il eut abandonné vne si belle Ville,
Le repos n’eust osé frequenter sa famille :
Car c’est tout son bon heur que de s’auoir acquis
Ce poste aduantageux, si beau & si exquis :
Mais aussi tost Monsieur le Duc de Longue-ville
En fit donner aduis d’vne façon gentille
Au Sieur Sainct Valery son Mareschal de Camp,
Le faisant deloger de ce lieu sur le champ,
Afin qu’il peust venir auec plus de seureté
Le joindre, cognoissant du Comte la fierté.
Enfin ce Duc hardy sans se rendre peureux
Enuoy a du secours aux habitans d’Eureux
Le Sieur de Comesnil entra en cette Place,
Qui craignoit du Bonnet la trompeuse falace ;
Ils sont en seureté, & se monstrent dispos,
Tousiours dessous les armes y trouuant leur repos :
Leur bon heur est venu presque sans y penser,
Dieu veuille, ce grand Duc enfin recompenser
De ses trauaux passez ; Qu’il soit dit dans l’Histoire,
Dessus nos ennemis il a eu la Victoire.
 
 
Voicy d’autre renfort qui vient sans y songer,
La Trimoüille veut nos iours desormais prolonger ;
Il a leué des gens pour soustenir la guerre,
Et pour vanger le tort que l’on fait à la terre ;
Qui seule est le Piuot du trosne de nos Rois,
Et dont les Habitans sçauent obseruer les Loix.
Il vient nous secourir, que le grand Dieu l’ameine,
En tres-bonne santé pour nous oster de peine.