[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° C_4_38_04

Image de la page

Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. QVATRIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_04.



Qui veulent mal au Roy, ainsi qu’à la Patrie,
Et de qui la vertu n’est que par trop flestrie :
Puis qu’ils ont en horreur, nostre bon Protecteur
De Broussel des Lys fidele seruiteur,
Qui a sceu descouurir quantité de canailles,
Qui beuuoient nostre sang, & mangeoient nos entrailles.
Tout cela monstre bien que ce n’est que vangeance,
Qu’ils veulent ruyner à cette fois la France :
Mais Dieu ne permet pas que ces esprits mutins
Profitent tant soit peu de leurs vols & butins ;
Et veut qu’en peu de temps ils sentent sa Iustice,
Qui conserue les bons & qui hayt l’injustice.
 
 
Enfin voyons sortir le Duc de Beaufort
Et la Mothe Houdancourt, auec du renfort,
De quelques Caualiers pour purger les chemins
De Meaux, que ces volleurs infectoient de larcins.
Ces genereux Guerriers rencontrerent à Bondis,
Des trouppes qui faisoient des bois leur Paradis :
C’estoit des gens bien faits ; & la Caualerie,
N’estoit à mespriser, qu’en cas de vollerie ;
Ie diray qu’ils estoient la plus part Allemands,
Hardis dans les combats, auec des Flamands ;
Leur Chef & conducteur joüa mal son rollet,
Receuant de Beaufort vn coup de pistolet,
Qui dessus son cheual le renuersa par terre :
Seul coup qui fit cesser cette petite guerre,
Faisant des prisonniers vn nombre suffisant :
Qui monstre que ce Duc, est pour eux trop puissant.
 
 
Tandis l’on fit reueuë de quelque Infanterie
Dans la Place Royalle ; ie dis sans flatterie,