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Mazarinade n° C_4_38_04

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Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. QVATRIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_04.



Qu’il les faisoit beau voir ; au moins si ie pouuois
Despeindre ces deux-cy de Cugnac, Villebois :
Car celuy de Conty n’auoit point son pareil ;
C’estoit tous gens choisis ; tous bons pieds & bon œil,
Qui s’estimoient heureux de consacrer leurs vies,
En chassant loing de nous ces infectes Harpies,
Qui causent tant de mal à tant de gens de bien.
 
 
Et en l’apresdinée, or sus ; voyons combien
De Regiments parfaits de leste Infanterie,
Passerent en reueuë, & de Caualerie ;
Leurs noms, sont : de Boüillon, Mattas, & Gratteloup,
Fantasins resolus de faire quelque beau coup.
Du mesme de Boüillon la compagnie des Gardes
A cheual ; promettent de donner des nazardes
Au Mazarin party. Et nostre Protecteur
Auec de Vitry, ce grand Coadjuteur ;
Ne veulent pas manquer de force & de courage,
Pour bien tost estouffer cette insolente rage,
Qui ne paroist que trop dis ie deuant nos yeux,
En faisant obscurcir la lumiere des Cieux.
 
 
En mesme-temps l’on vid entrer en cette Ville,
Sans desordre aucun, vne trouppe gentille
De bœufs, moutons, & Porcs, qui sans se soucier,
De Champagne venoient pour se sacrifier,
Et seruir d’alliment, à nos nobles Bourgeois,
Ayant franchy Lagny, auec les Villageois,
Sans que la Garnison les osast attaquer ;
Ainsi nous ne sçaurions plus de viande manquer.
De bled, de vin, de pain, ny aussi des herbages,
Car si l’on fait courir des insolents langages,