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Mazarinade n° C_4_38_02

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Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. SECONDE SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_02.



Le fourmage, le lard, commence de seruir
Aux pauures d’aliment, afin de se nourrir ;
Et par tous ces moyens se garantir des peines,
Et des necessitez que telles guerres ameines.
 
 
Le Riche cependant fait le bon mesnager,
Il ne peut, ce dit-il, le pauure soulager,
Il met hors de chez soy les bouches invtiles,
Et sçait bien mettre au feu ses pois & ses lentiles ;
Il se passe de peu, conseruant son argent,
 
 
Mais les pauures à Dieu adressent leurs prieres
Sçachant qu’il a le soin des enfans & des meres :
N’ignorant que la Reyne à trop d’humilité
Pour souffrir prés de nous quelque inhumanité :
Et que son naturel, son cœur, ny son courage
Ne l’obligeront point de commettre vn outrage
Contre vne gent paisible, qui luy dresse des vœux
Que iamais en tels temps, ne feroient nos nepueux.
 
 
La Ville est sous les armes, ainsi que la Cité,
Et on voit des Gensd’armes dans l’Vniuersité,
Resolus de tailler dés le premier abbord,
L’Autheur de ce party, luy laissant le remord
De nous auoir appris à deffendre la terre
Qui ne pouuoit souffrir en elle aucune guerre.
 
 
Quel employ donna t’on à ces nouueaux Guerriers
Afin de les couurir de quelques vers Lauriers ?
Les vns furent garder la porte sainct Anthoine,
Par laquelle il entra grand quantité d’Auoine.
Les autres conseruant celle de sainct Bernard,
N’y trouuerent iamais aucun fascheux hazard :