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Mazarinade n° C_4_38_07

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Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. SEPTIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_07.



Là les plus gros poiraux, se trouuerent confus,
Et à leurs amateurs ne firent aucun refus,
De se rendre craintifs, craignant de pis auoir
Mesmes les blettes-raues firent aussi leur deuoir
Se laissant carresser des amis de Bellonne
Sans plus se soucier des enfans de Latone ;
Ha ! que s’il y eut eu quantité de nauets
On y eut veu courir vn nombre de Cadets,
Qui en eussent cueilly pour passer leur Caresme
Des racines de persil, on en eut fait de mesme ;
Mais le froid Boreas empeschoit la saison
Qui fait bien-tost meurir ses racines à foison.
Les autres plus discrets ne s’amuserent pas
Si proche de Paris à faire tant de tracas :
Car ils alloient gaillards auecque esperance
Aux bourgs les plus fameux qui sont dedans la France ;
Et sans se soucier d’vn fatal debris,
Ils vont sans murmurer à dix lieuës de Paris,
Auecque si grand nombre de chariots & charettes
Que presque dans la Ville deux centaines y restes :
Et iamais on a veu vn si fameux Conuoy
Entrer dedans Paris : Et c’est aussi pourquoy
Le pain fut r’amandé de quelque peu de chose.
 
 
Mais, ô ! Dieu que voicy vne Metamorphose
Bien estrange ; sçauoir, que nos fiers ennemis
Ne veulent pas tenir ce qu’ils nous ont promis ?
Ha ! Brie-Comte-Robert, tu sçais bien maintenant ;
Qu’on ne te deuoit pas traitrer si laschement,
Grancey fut valeureux ; mais sa vertu est morte
Dés l’instant qu’il traitta auec toy de la sorte ;