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Mazarinade n° C_5_69

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Rozard, N. [?] [1649], L’ITALIE VENGEE DE SON TYRAN. PAR LES ARMES des bons François. Par le sieur N. R. Champenois. , françaisRéférence RIM : M0_1732. Cote locale : C_5_69.


des Mazarirsistes qui sont comme sansues, qui
tirent iusqu’à la derniere goutte du sang, ou
comme Corneille d’Esope qui s’enrichit de la
plume d’autruy, ainsi qu’il se voit manifestement
auec la lampe de Diogenes, au sujet que ie traitte,
qui est d’vn de tres pauures de naissance, tres riche
en forfaits, insatiable dans ces desirs, conuoiteux
des choses illicites, auare, ambitieux, ennemy de
l’honneur, oppugnateur de la vertu, la vie scandaleuse
du quel a donné de l’effroy, mesme aux
plus lascifs & desordonnez.
 
Il n’eut pas plustost atteint l’aage de la raison,
qu’il fit paroistre des actions aussi criminelles
qu’inhumaines, & ne s’estudioit qu’à faire iniure à
ses compatriottes & par des artifices inuentées
par le demon duquel il estoit le suppost, il succedoit
à toutes ces deprauées entreprises, & attrapoit
de toutes mains ; & plus il croyssoit en aage,
d’autant plus il surabondoit en malices, & sçauoit
si bien ioüer son personnage, que les plus fins &
spirituels n’estoient pas exempts de ces tromperie,
sur tout il l’a rendoit tres-celebre dans le métier
infame de Mercure, & par ces artifices, il faisoit
de grand amas. De sorte, qu’ayant attaint
l’aage viril, il s’exerça à negocier sur mer & sur
terre ; & le trafic ayant secondé ces desseins, &
reussi heureusement à ces pretentions, il acquis
quelque reputation parmy les negociateurs, lesquels
l’auancerent par le prest de grandes sommes
de deniers, dans l’esperance qu’ils auoient d’en tirer