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Mazarinade n° B_15_17

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Anonyme [1652], APOLOGIE A MESSIEVRS, DV PARLEMENT DE PONTHOISE. , françaisRéférence RIM : M1_14. Cote locale : B_15_17.

& perdu cette liberté premiere qui leur auoit esté
conseruée par tant des Rois lardeur de vostre passion
paroist en cela tout euidente, preferant la societé de
vos Confreres, zelez a la conseruation de lauthorité
Royalle & de leur liberté, à la prptection d’vn tyran
Estranger fourbe & sans iugement ; vous vous attachez
facilement aux apparences d’vn bien imaginaire & d’vne
fortune que l’on veut faire reussir par l’imposture
& par la diuision. C’est estre beaucoup preuenu que de
ne pas apprehender de perdre l’opinion que l’on auoit
tousiours euẽ de la bonté de vostre esprit, & pureté de
vostre conscience qui semble corrompuë par les mauuaises
habitudes & damnables suggetions du C. Mazarin,
cautherisées à sa mode, & disposées à suiure ses volontez.
C’est bien loing de temoigner vue charité amoureuse
a retirer de l’oppression tant de milliers d’affligez,
de suiure non seulement les passions de leurs Ennemis :
mais se rendre au contraire esclaue de leurs volontez,
& pour vous en parler franchement, la seruitude
est dautant plus douce & plus tolerable que la personne
est puissante & releuée : mais de s’assuiettir aux
cõmandemẽs d’vn homme tiré de la lie du peuple, c’est
où manquer de iugement où faire paroistre vne haine
particuliere contre ceux qui sont opprimez parle seruice
que l’on rẽda vn hõme, de cette sorte, ce qui dõnera lieu
a tout le monde de dire auec iustice que vous auez temoigné
plus de zele a ruiner vostre Patrie qu’a la seruir ;
les exemples sont de viuantes images, qui sont trop bien
imprimées tant sur la terre que dans les cœurs pour en
perdre si tost la memoire, ils ne peuuent mourir que