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Mazarinade n° B_16_61

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Anonyme [1652], APOLOGIE SVR LA PVISSANTE VNION des Princes, du Parlement, de la Ville & des peuples, pour bannir le Tyran de l’Estat, & pour redonner la paix generale à toute l’Europe. , françaisRéférence RIM : M0_131. Cote locale : B_16_61.


Et ie ne croy pas qu’il y ait nul tyran qui ait aucun
droit de nous oster ou de nous rauir vne
chose qu’il ne nous a pas donnée, puis que le
Roy mesme ne le sçauroit faire sans iniustice.
 
Les plus cruels & les plus barbares vsurpateurs
des siecles passez, respectoient parmy leurs plus
outrageuses voleries, les Sacrificateurs de leurs
fausses diuinitez : mais celuy-cy n’espargne pas
mesme le sang des Oints Sacrez de celuy qui luy
donna l’estre. C’est pourquoy éternellement vnis ensemble,
prenons les armes, entrons dans la lice, & soustenons
l’espée à la main, & iusques à la derniere goute
de nostre sang, l’équité de nostre cause
Bannissons cét infidele Ministre de cét Estat,
& s’il est in digne de nostre chastiment, reduisons
le iusques au point d’estre le bourreau de
luy mesme. Ne souffrons iamais qu’vn miserable
valet, que la fourberie, la lascheté, & la trahison
ont esleué à la dignité de Cardinal, fasse la loy à
toutes les puissances de l’Europe. Il ne s’est pas
contenté de diuertir tous les deniers publics de
cét Estat, par l’vsage des comptans, pour les employer
à son profit : mais encore il a fait verifier
plusieurs Edicts & plusieurs Declarations, à l’oppression
de tous les peuples. Il ne s’est pas satisfait
de faire enleuer de Paris tout l’or & l’argent,
& les pierreries de la Couronne : Mais encore il a
esté si impudent que d’attenter à la personne des