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Mazarinade n° C_7_60

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Anonyme [1649], IVGEMENT ET CENSVRE DES TROIS LIBELLES INTITULEZ, la Replique, le Donjon, & le Retorquement du foudre de Iupinet, faits par l’Hypocrite à la fausse barbe. Iudas auoit obtenu portion à l’administration des Apostres. Act. Chap. 1. Vers. 18. , français, latinRéférence RIM : M0_1773. Cote locale : C_7_60.


comme toy. Et Dieu soufrira parler le plus
ignorant de tous les Prestres de la sorte : Ouy
car il pardonne plus librement aux pauures d’esprit,
qu’au plus sçauans de la terre. Non faira
car vn Prestre doit quiter l’vsage de la Prestrise,
ou il doit sçauoir que qui se met plus haut que
Dieu, Dieu le met plus bas que tous les Diables.
De penser qu’il entende parler au dessus des Anges,
cela n’est pas croyable. L’homme est pecheur,
& l’Ange ne l’est pas ; l’homme est immonde
& enfant d’ire de sa nature, & l’Ange ne
l’est pas ; & l’homme est fait moindre que l’Ange,
& l’Ange n’a iamais esté fait moindre que
l’homme. Lucifer n’en dit pas dauantage, lors
qu’il fut precipité de sa beatitude, aux flames
éternelles. Si cette folie n’estoit pas si outrageuse
à Dieu, i’en rirois comme des autres : mais cela
passe la raillerie, voyons le reste.
 
Le quatriesme style bouffonesque que i’ay
remarqué de nostre plaisant Docteur, est en la
mesme page, ligne 26. où il dit : car la Samothrace
n’ayant à se plaindre, me fait bien esperer de
l’Asetriquar ; vrayement il n’en falloit d’auantage,
Monsieur le Docteur, pour t’acquerir le
bonnet, i’entends d’Acteon. Que pourroit-on
dire apres cela, vn homme qui ne cherchoit qu’à
faire rire les autres. Quand il passeroit les iours
& les nuits, à s’estudier à mieux faire, en des matieres
facetieuses & boufonesques, y reüssiroit