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Mazarinade n° C_7_65

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Anonyme [1649], ELOGE ROYAL PRESENTÉ A SA MAIESTÉ sur la representation d’Apollon & des neuf Muses, Feu de joye fait deuant l’Hostel de Ville. PAR MESSIEVRS LES PREVOST des Marchands & Escheuins de Paris: EN COMMEMORATION de la Miraculeuse Naissance du Roy & de son agreable Retour à Paris. , français, latinRéférence RIM : M0_1208. Cote locale : C_7_65.


son peuple, & qui la fera regner sur la cime des
montagnes où les Muses ont de coustume d’aller
réver. Ces illustres filles qui sont du sang de
Iupiter, vont entonner mille Cantiques à l’honneur
de ce siecle d’or, que nostre ieune Auguste fait reuoir
à la France, & les vertus sans pareilles de ce braue
Prince seront la plus noble matiere de leurs Hymnes.
Chantez donc, ô filles de Iupiter, vostre Apollon
est icy, & la presence de mon Roy, qui est la
marque asseurée de vostre bonne fortune, vous inspire
tout ce qu’on a iamais pû conceuoir de beau.
Les choses les plus insensibles qui sont en la nature,
semblent auoir chãgé leur estre touchées par la presence
de nostre Roy, & nous pouuons dire d’elles ce
que l’on a dit autrefois de cette Statuë de Memnon,
qui resonnoit lors qu’elle estoit eschauffée par les
rayons du Soleil naissant. Car n’est-il pas vray de dire
que les vertus naissantes de ce Prince, promettent
à toute la France vn heureux auenir ? Pour peu qu’on
le considere, ne dira-t’on pas de luy ce que l’on a
publié jadis en plain Senat du fameux Trajan ? Que
les Estudes vont reprendre leur vigueur sous luy, &
ses faueurs r’appelleront les Muses errantes, ces
sainctes & chastes filles qui n’ayment que les vertueux,
& qui font profession ouuerte de rendre les
tyrans infames à la posterité, celebreront ses actions
& sur leurs lyres elles chanteront les merueilles d’vne
si glorieuse vie. Mais, ô grand Prince, ce qui fut