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Mazarinade n° C_4_32

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Anonyme [1649], LES HEVREVX CONVOIS ARRIVEZ A PARIS, OV LE REMEDE A LA FAMINE. En Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_1633. Cote locale : C_4_32.



 
N’auois-ie pas oüy naguere
Que Maistre Denis mon Comp
Vn soir s’estant emancipé,
(Apres auoir beaucoup soupé)
D’aller chercher par les villages,
Pains, pois, œufs, lard, beurre, fromages,
Fut rencontré des Allemans
Qui luy firent mille tourmens :
L’ayant mis tout nud en chemise,
 
 
Apres sa prouision prise.
Pourquoy donc aux despens d’autruy,
N’ay-je esté plus sage auiourd’huy ?
Pourquoy faut-il que ie me voye
A ces meschans seruir de proye,
Et que ie sois si mal traité,
Sans l’auoir iamais merité ?
Moy qui soulois auec grand zele,
Comme vn Parisien fidelle,
Prier pour la prosperité
 
 
Pour l’embon-point & la santé
Du Roy nostre Sire de France
Que Dieu garde de male-chance.
 
 
Ie priois Dieu pareillement
Pour la Reyne, & mandy qui ment,
Ie priois pour Monsieur le Prince,
Qui lors loin de cette Prouince
faisoit la guerre aux ennemis,
Que depuis il a tout soumis.
Cependant pauure miserable
 
 
Ie suis traité comme vn coupable,
N’ayant à personne fait mal :
Non pas mesme à ce Cardinal
Contre qui tout Paris fulmine,
Tous en ayant iuré la ruine,
Qu’on croit que bien-tost auiendra,
Où tout sens sus dessous ira.
Lors ceux qui rauagent la France,