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Mazarinade n° B_16_12

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Anonyme [1652], LES SOVPIRS DE LA FRANCE, faits à son Altesse Royalle, pour la Paix generalle. , françaisRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_16_12.



Fut des premiers abandonné
Aux excez que la Reyne ordonne :
Son propre Regiment ouurit là ses desseins ;
Là le viol fit voir se rage
Iusqu’aux vierges du plus bas aage :
O grande Geneuiefve, illustre entre nos Saints,
Saint Germain montra bien se riant de leur plainte,
Qu’il n’a de ton pouuoir ; ny creance, ny crainte.
 
 
Siecles futurs, estonnez-vous !
La fille d’vn Roy Catholique,
Et son Cardinal en courroux,
Font voit par là leur Politique :
C’estain si que malgré tant deuotions,
Cét esprit malin qui la tente,
Nous la fait paroistre enrageante ;
Ainsi Machiauel ! conduit leurs actions :
N’en attendons pas mieux, si ce n’est en parole,
L’vn est Italien, & l’autre est Espagnole.
 
 
La France ne les touche point,
Ils font bien voir qu’ils ne respirent
Que de la mettre au triste point,
Où des Estrangers la desirent :
Oüy venez, Suédois, Allemans, Polonois,
Volez, violez, faites rage,
N’épargnez le sexe, ny l’aage,
Lieux profanes ny saints, pour apprendre aux François,
Puis qu’ils sont de venus d’vne humeur si seruile,
Qu’ils meritent le ioug d’vn Tyran de Sicile.
 
 
Ah ! François, où est vostre cœur :
Où est le sentiment fidele,
Qui doit armer vostre valeur
Contre vne rage si cruelle :
Et quoy souffrirez-vous, qu’vne bande de gueux
Se vante, que vostre Patrie