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Mazarinade n° B_11_29

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Anonyme [1652], EXTRAICT DES REGISTRES DV PARLEMENT, CONTENANT Ce qui s’est passé pour l’esloignement du Cardinal Mazarin. , françaisRéférence RIM : M0_1351. Cote locale : B_11_29.


de luy courir sus, tous ces jugemens ne sont pas des
condamnations qui ayent esté renduës contre sa personne,
mais vne simple execution de la parole Royale suffisante
pour l’expulsion d’vn Ministre estranger, duquel la personne
& l’administration sont dans l’auersion de tous les peuples.
Depuis pour rendre cette Declaration plus autentique,
elle a esté confirmée par Lettres Patentes qui ont esté.
concertées dans le Conseil du Roy pendant quinze iours, &
plus, qui ont esté monstrées à M. le Duc d’Orleans, & examinées,
& en suite registrées en cette Cour, publiées en l’Audience,
enuoyées dans tout le ressort du Parlement, pour
estre rendües publiques, dans lesquelles Lettres le Roy
blasme sa mauuaise Administration en deux points principaux ;
Sçauoir est d’auoir empesché la conclusion de la
Paix generale, & l’autre d’auoir esté l’autheur des Pirateries
qui ont attiré sur la France la haine de toutes les Nations
Estrangeres, qui refusent auec nous toute sorte d’alliance &
de commerces fur la Mer. Laquelle Declaration du Roy
pouuant estre considerée comme le dernier acte de la Regence
& le premier de la Majorité, elle ne peut estre surcise,
encores moins reuoquée, sans mettre en compromis tous
les actes du gouuernement de la Reine Mere du Roy pendant
sa Regence, qui n’ont autre titre ne fondement pour
subsister, que les marques de l’authorité Royale, & l’Enregistrement
dans vne Compagnie Souueraine, semblable à
celles dont cette Declaration est reuestüe. Et de fait le Parlement
auparauant icelle ayant ordonné qu’il seroit informé
contre le Cardinal Mazarin, & quelques tesmoins ayant esté
entendus, il a esté surcis à toutes sortes de procedures aprés
la Declaration registrée, parce qu’en matiere de crimes de
cette qualité qui regardent le gouuernement de l’Estat, le
iugement du Roy joint à la notorieté publique, & la verification
du Parlement, ont plus de force que toute sorte de
procedure iudiciaire de preuues par escrit ou par tesmoins,
qui sont susceptibles de contredit & de reproches : lesquelles
considerations estant expliquées au Roy, & cogneües
par sa Maiesté, luy feront voir qu’il seroit inutile de luy enuoyer