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Mazarinade n° A_9_4

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Anonyme [[s. d.]], MOYENS DES REQVESTES presentées à la Cour par Maistre Guy Ioly, Conseiller du Roy au Chastelet de Paris, pour raison de l’assassinat commis en sa personne le vnziéme Decembre, mil six cens quarante-neuf. , français, latinRéférence RIM : M0_2515. Cote locale : A_9_4.


dans la quelle on l’a malicieusement engagé, n’est
qu’vn effet de la rage de ceux qui ont inutilement
conspiré contre sa personne, & il se trouue
dans les termes de ce Romain, lequel apres s’estre
desrobé à la mort qui luy estoit preparée
par vne legere blessure, eust encores le mal-heur
de se voir accusé par celuy-là mesme qui auoit
attenté contre luy, Cajus Fimbria egerat vt Scæuola
in funere Caij Marij iugularetur, quem postquam
ex vulnere recreatum comperit, accusare
apud populum instituit, quod parciùs corpore telum
recepisset.
 
Valer.
Max lib.
9. cap. Cic
pro Rose
Amer.
N’est-ce pas de cette mesme raison, que l’on
veut auiourd’huy destruire les preuues que le
Suppliant a fait à la Cour de son assassinat, & luy
oster le moyen d’en descouurir les autheurs.
L’on dit que sa blessure est trop legere, &
qu’elle n’a point de rapport auec l’ouuerture, &
les trous estans en son pourpoint. Peut-estre
que le suppliant n’est pas si mal aduisé, s’il y auoit
eu de l’affectation de sa part, qu’il n’eust pris peine,
& n’eust effectiuement donné plus de proportion
à sa blesure, & aux ouuertures de son pourpoint,
en sorte qu’il y a lieu de croire que le hazard
du coup vient d’vne main plus puissante que
celle des hommes, & prompte à destourner les