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Mazarinade n° A_8_70

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Anonyme [1649], RELATION GENERALE ET VERITABLE DE TOVT CE QVI C’EST fait au Procez du Roy de la Grand’Bretagne. SON ARREST, ET LA MANIERE de son Execution. Auec la Harangue faite par Sadite Majesté sur l’Eschaffaut. TRADVIT D’ANGLOIS EN FRANCOIS, par I. Ango Interprete de ladite langue, sur l’imprimé à Londres, par François Coles. , français, latinRéférence RIM : M0_3174. Cote locale : A_8_70.


assez comme quoy vous auez preserué les Priuileges du peuple : veritablement,
Sire, les intentions des hommes, se doiuent remarquer
par leurs actions, vous auez escrit les vostres en caracteres de
sang par tout le Royaume ; mais vous entendrez le plaisir de la
Chambre : Greffier suppleez au deffaut, & vous Messieurs qui auez
pris la charge du prisonnier remenez-le.
 
LE ROY. Ie ne vous diray plus qu’vn mot : s’il n’y alloit que de
mon interest, ie n’en parlerois pas d’auantage & ne vous interromprois
pas.
LE PRESID. Vous auez entendu le plaisir de la Chambre, &
vous trouuerez (quoy que vous ne le vouliez pas entendre) que
vous estes deuant vne Chambre de Iustice.
Lors le Roy sortit suiuy de ses gardes, au logis du Cheualier Robert
Cotton où il auoit couché l’autre nuict & celle-cy, & la Seance
fut remise au prochain iour.
Le Ieudy quatriesme de Feurier la Chambre Souueraine establie
pour le procez du Roy, proceda à examiner des tesmoins pour
prouuer les charges qui estoient contre luy, les vns portant tesmoignage
qu’il estoit present lors que l’on plaça son Estendart, les autres
qu’ils l’auoient veu en tel & tel Combat l’espée nuë à la main,
& le reste comme il est exposé en ses charges, &c. Les charges & accusations du Roy de la Grand’Bretagne.
QVE Charles Stuart estant admis Roy d’Angleterre, & la
Couronne luy estant confiée, auec vn pouuoir limité, suiuant
lequel & les Loix du pays il pouuoit gouuerner & non autrement,
& par cette confiance, son serment & sa charge, estant obligé de se
seruit du pouuoir à luy commis pour le bien du public & pour la
conseruation des droicts & libertez du peuple. Neantmoins pour
frustrer & aneantir les fondemens d’iceluy, & oster le moyen de
remedier au mauuais gouuernement, ce qui estoit reserué (au benefice
du peuple) au pouuoir des frequents & successifs Parlemẽts
ou assemblées nationalles par les constitutions fondamentales de
ce Royaume. Ledit Charles Stuart (pour paruenir à ses desseins &
pour se maintenir luy & ses complices dans leurs mauuaises pratiques)
a traitreusement & malicieusement leué les armes contre ce
present Parlement & contre le Peuple, lequel y est particulieremẽt
representé.