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Mazarinade n° C_9_33

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Anonyme [1649], RELATION VERITABLE De la mort barbare & cruelle du Roy d’Angleterre. Arriuée à Londres le huictiesme Fevrier mil six cens quarente-neuf. , françaisRéférence RIM : M0_3241. Cote locale : C_9_33.


auoit esté respandu depuis sept à huict ans en Angleterre,
comme autheur de leur guerre (vous vous
souuiendrez que i’ay marqué auparauant, que Fairfax
luy fit signer cét adueu, dans l’esperance qu’il
luy donnoit de le restablir.) Le Roy demande au
Iuge, qu’elle authorité il auoit de l’interroger ; &
dit quil croyoit ne deuoir rendre compte de ses
actions qu’à Dieu seul. Le Iuge luy repliqua qu’il
n’estoit pas en des termes de parler de la sorte, &
que cela ne le sauueroit pas. Le Roy demanda en
suite de parler au Parlement ; ce qui luy fut refusé.
Le Iuge l’ayant pressé derechef de respondre à l’accusation,
le Roy en qui la longueur d’vne prison
n’auoit pas osté ny le cœur Royal, ny la Majesté, luy
respondit qu’il estoit dés long-temps resolu à la
mort, & que toutes ces formalitez n’y estoient pas
necessaires, & se railla encore de son authorité & de
son insolence, surquoy le Iuge donna la Sentence
de mort, en ces termes, Charles Stwart cy-deuant Roy
d’Angleterre est condamné à la mort, pour auoir esté autheur de
nostre guerre, & coupable du sang qui a esté respandu. Le Roy
fut remené dans sa prison, où il demanda à voir deux
de ses enfans, qui sont à Londres, le Duc de Gloucester,
& la Princesse Elizabeth ; ce qui luy fut accordé,
& luy laisserent le Dimanche & le Lundy, pour
sauourer à longs traits toute l’horreur & l’amertume
de la mort. Mais ce bon Prince y estoit disposé
de longue main, & les incommoditez de la prison la
luy auoient rendu sans doute tres-agreable, on luy
accorda aussi de voir l’Euesque de Londres, personnage
de doctrine & de probité dans sa Religion, il