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Mazarinade n° C_9_35

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Anonyme [1649], REMERCIMENT AV ROY, PAR MESSIERS LES ADVOCATS DV PARLEMENT DE PARIS. , françaisRéférence RIM : M0_3286. Cote locale : C_9_35.


qui vouloient faire quelque chose, ausquels ces choses
manquoient, estoient contraincts, d’auoir recours
aux loüange. Au lieu qu’en ces quartiers du temps
de Cæsar plus de soixante ans deuant l’Eloquence &
les lettres estoient en vigueur, comme luy-mesme
met en ses Commentaires. Si depuis l’ignorance a
passé les bornes & enjambé sur l’heritage d’autruy,
c’est vne erreur qui estoit suiecte à amandement. Toutefois,
afin que les Procureurs ne se desesperent, ils ne
feront qu’vne demarche en arriere, & ne tomberont
pas de si haut qu’ils pensent. Ils deuiendront Solliciteurs,
où ils ne lairront pas de gaigner honnestement
leur vie. Car s’imaginer qu’vn Aduocat peut tout faire,
il est impossible. Il faudra qu’il aye des gens souz
luy, pour se donner le loisir de vacquer à ses liures.
Tellement qu’il ne faut auoir esgard à ce murmure qui
s’est esleué au cry de l’Arrest ; que cela sera cause d oster
la vie à beaucoup de personnes, qui s’estoient
nourries à ceste vaccation. Car en premier lieu, on
ne les interdit pas. Ceux qui se porteront modestement,
conserueront leur practique. Seulement ceste
permission d’aller aux Aduocats, pour s’en seruir en
double qualité, leur sera vne bride, pour les tenir en
deuoir, & les faire croire, que souz pretexte de quelques
diligences & vaccations villes qu’ils contribuent,
(pour ce qu’il seroit mal-seant à vn homme de lettres
de s’y abbaiser) ils ne sont pour cela necessaires, & ne
sont partie des gens de Iustice. L’impudence qu’ils