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Mazarinade n° C_9_35

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Anonyme [1649], REMERCIMENT AV ROY, PAR MESSIERS LES ADVOCATS DV PARLEMENT DE PARIS. , françaisRéférence RIM : M0_3286. Cote locale : C_9_35.



Vous descendez de cest Hercule François, ennemy
de l’ignorance, & de faict qu’en vn autre lieu & en autre
aage que celle où vous estes à present, le Poëte qui
dict celà de luy, vous nomme, Ieune Herculin. Quoy,
mon Prince, voudriez vous degenerer de luy, & de
vous mesme ? Vous auez esté vn Diamant que le fer n’a
peu rompre en temps de guerre, & en paix, vous,
vous lairriez esbrecher à l’argent ? Vous sçauez trop
bien que l’exemple des Roys est contagieux, & que
leurs mœurs, coulent en leurs subiets, comme la deffluxion
du chef sur les membres. Denys a la veuë
courte, tous ses Courtisans chopent à chaque pas
Suiuez en cest endroit, s’il vous plaist, le conseil de
Tybere dans Tacite. (Tous les mortels (dict-il) bornent
leurs desseins, à ce qui est de leur proffit particulier,
les Princes sont d’vne autre condition ; car mesmes
en leurs plus importans affaires, ils doiuent tousjours
viser à la renommée.)
Les Escurieux ont ceste sagacité, qu’ils remplissent
leurs trous, du costé d’où doit venir le vent, & font
ouuerture de l’autre. Les Procureurs au contraire,
qui n’ont pas bon nez en cest affaire, ne sçachans d’où
vient le vent, ne sçauent aussi quel trou boucher, mais
font ouuerture du costé, par où il pourroit bien souffler.
Car quel effect plus certain peuuent auoir leurs
offres, sinon de descouurir leurs forces, & ce qu’ils
peuuent contribuer pour les necessitez du Royaume,
des deniers qu’ils ont mal pris sur le Royaume ?