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Mazarinade n° B_6_32

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Anonyme [1651], REMONSTRANCE DE LA PROVINCE DE GVYENNE A MONSEIGNEVR LE PRINCE DE CONDÉ POVR LA REVNION DE LA MAISON ROYALE. , françaisRéférence RIM : M0_3337. Cote locale : B_6_32.

sont appuyées du nom & de l’autorité du Souuerain,
dont la volonté est la seule & supresme Raison de toutes
ses actions, & qui deuroit estre le mobile des vostres.
 
Quoy, MONSEIGNEVR, voulez vous que la Posterité
croye qu’il ait esté également fatal à la France de
voir entrer ses Rois en Majorité & de voir sa tranquillité
troublée par ceux de vostre Maison ? Voulez vous que la
mesme Histoire à qui vos triomphes donnent le plus bel
ornement, soit souïllée par le recit des malheurs qu’apporte
quant & soy vne guerre intestine, & qu’elle public
que Monsieur le Prince de Condé n’a gagné quatre
grandes batailles sur les Estrangers, que pour faire vn apprentissage
funeste à sa Patrie ? Dirons nous que vous
n’auez estendu les limites de la France, qu’afin d’auoir
vn plus vaste champ pour respandre le sang que vous
nous auez conserué en prodiguant le vostre ? Et enfin
ces braues soldats auec lesquels vous auez porté si loin la
gloire de vos Conquestes, n’auront-ils point d’autre recompense
que d’estre les parricides ou les victimes de
ceux qu’ils ont tant de fois deffendus ?
Non, non, MONSEIGNEVR, nous n’en viendrons
iamais à ces extremitez, vous estoufferez le monstre
auant que nous le voyons naistre : Vous ne chercherez
pas à decider par des armes, ce qui ne le doit estre que par
les armes de la raison ; Nous esperons que Vostre Altesse,
adjoustant plus de foy à la parole Royale, & aux Declarations
faites en sa faueur, vsera des auantages que
luy donne sa Naissance, d’approcher la personne sacrée
de nostre jeune Monarque. Et là vous luy donnerez