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Mazarinade n° A_8_56

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Anonyme [1649], REMONTRANCE DV ROY A LA REINE REGENTE, Sur l’obligation qu’ont leurs Majestez de cesser en bref le Siege de Paris. , françaisRéférence RIM : M0_3321. Cote locale : A_8_56.


porter le moindre remede efficace aux maux de la France, incurables
à toute l’humaine sagesse, & qui ne peuuent estre iamais reparez
que par vn prodige de ses seules graces, prometons Madame
de cœur & de bouche à Dieu, qui tour seul les peut reparer, de
ne iamais plus prester nos oreilles aux mauuais conseils qui pourroient
nous estre desormais offerts par qui que ce soit, & faisons
en mesme abolir l’vsage plus qu’abominable, n’ayant plus pour
eux ny pour leurs autheurs que des auersions & des chastiments
seueres & conformes à leurs demerites Et en second lieu d’escouter
tousiours auec respect tout ce qu’il plaira à son sainct Esprit
de nous suggerer pour ses auantages, pour nostre salut, & le bien
public & particulier de tous nos Estats, proposant des prix & des
recompenses à qui que ce soit, qui secondera en cela nos bonnes
& iustes intentions, en les asseurant icy par auance que nous leurs
donnerons nous mesmes audience, toutesfois & quantes que nous
le pourrons, & que lors que nos affaires en grand nombre, ne
nous donneront pas la satisfaction de les escouter, que nous commettrons
en nos lieu & place expres des personnes notables &
zelées, pour en bien iuger, & pour nous en faire vn recit fidelle,
pour qu’aprenant tout ce qui peut enfin contribuer aux saincts &
pieux desirs que pouuons auoir d’en bien aquiter & nos consciences
& nos dignitez, Dieu puisse estre loüé, serui & aymé dans
tous nos Estats, sinon comme sa Majesté merite, pour le moins du
mieux qu’il nous sera possible. Pour bien reussir dedans ce dessein,
sein, qui ne nous peut estre venu que de luy, inuoquons ses graces
& ses assistances, par le tout puissant secours de la Reyne des
Anges & des hommes, que nous sçauons estre la dispensatrice de
tous ses tresors, tellement puissante aupres de son Fils, qu’elle ne
cognoist au Ciel ny en terre rien au dessus d’elle que ce qui est
Dieu, n’estant inferieure qu’à son diuin estre, & supplions mesme
l’Ange tutelaire de tous nos Estats, d’obtenir pour nous & pour
tous nos peuples, tout ce qui nous peut & à eux ensemble estre
necessaire pour le bien seruir, & ne nous iamais montrer refractaires
à ses saintes loix. Attendant, Madame, que ses sainctes graces
que nous nous pouuons promettre infaillibles par telles entremises,
produisent en nous & en nos sujets les excellents fruicts
que nous esperons dignes de leur tige. Promettons ensembles à