[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° C_8_55

Image de la page

Anonyme [1649], REQVESTE PRESENTEE A MONSEIGNEVR LE PRINCE PAR LES VIGNERONS DE SON GOVVERNEMENT. DE BOVRGONGNE. En vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_3501. Cote locale : C_8_55.



Que les Gaulois ensemblement
N’ayment pour leur gouuernement,
Que leur Roy, leur Reine, & leurs Princes,
Et non les gens d’autres prouinces,
Qui sont desia par les Edits
Du Ministeriat interdits :
Qu’aussi la Seine n’est plus libre
Qui triomphoit plus que le Tybre,
Qu’elle te demande son Roy,
Qu’elle auoûra que c’est par toy,
Que paris l’aura dans son Louure,
Et que la paix elle recouure :
Qu’alors nos princes pour certain
Se claqueront tous dans la main :
Que cette fameuse Riuiere
Contre toy se môntra tres fiere,
D’auoir veu de si grand matin
Mener son Roy dans S. Germain :
Que tu la vids si fort enflée,
Et son Onde si boursouflée,
De t’estre saisi de Corbeil
Qu’elle ne t’y fit point d’accueil ;
Ains qu’elle sortit de brauade
En dépit de ton estacade,
Et te fit gaigner les lieux hauts,
Craignant la fureur de ses eaux :
Qu’alors elle te fit la figue,
Telle que receuroit la Digue
Qui voudroit fixer le courant
De quelque furieux Torrent :
Qu’elle publia que sa gloire
Estoit de voiturer à boire
A paris pour tous ses Enfans
Qu’elle nourrit depuis mille ans :
Qu’en vain on l’appelle Nourrisse,
Si sa mamelle s’appetisse,
Et qu’on empesche le concours
Du Vin qui luy vient tous les iours ;