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Mazarinade n° B_6_1

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Anonyme [1650], RESOLVTION POLITIQVE Des deux principaux doutes qui occupent les Esprits du temps ; Sçauoir est, Et pourquoy est-ce qu’il s’opiniastre à leur detention, en veuë des desordres qui troublent l’Estat, pour procurer leur eslargissement. Dediée A ceux qui voudront voir vne Apologie sans passion, vne inuectiue sans aigreur, & vn raisonnement sans obscurité. , françaisRéférence RIM : M0_3515. Cote locale : B_6_1.


s’en ensuiure, aussi releuer à proportiõ par dessus
celles que ces autres genereux pourroient pretendre.
 
Or est-il qu’il n’est point de simple Seigneur en
France, voire mesme ny de simple Gentil-homme,
qui ne crut auoir merité l’épée de Connestable (car
pour le baston de Mareschal, le bois en nâit auiourd’huy
dans toutes les campagnes) s’il auoit emporté
quatre victoires en bataille rangée, dont la premiere
eust sauué l’Estat, comme le Rocroy de Monseigneur
le Prince ; s’il auoit pris les plus fortes places de l’Europe,
comme Thionville, Philisbourg, Dunkerque,
&c. s’il auoit fait perdre les titres d’inuincibles, ou de
redoutables aux plus illustres Generaux d’armées de
l’Europe, comme au Comte de Fontaines, aux Generaux
Bec, Iean de Wert, Mercy, Mello, Picolomini,
& à l’Archiduc : & s’il auoit surmonté les veux des
plus hardis en executant comme Monsieur le Prince
par dessus les idées de ceux qui n’auroient pas peu porter
si haut, les souhaits mesmes de leur ambition.
Si cette verité reçoit quelque doute qu’on en demande
la resolution à Philippe Auguste, qui ne crut
iamais pouuoir recompenser assez dignement le courage
que Matthieu II. de Montmorency auoit témoigné
dans la bataille de Bouines, s’il ne luy mettoit
en main l’espée de la France, dont il auoit si genereusement
coupé les aisles de seize Aigles Imperiales ;
ne se contentant pas mesme du pouuoir fort
limité, que les Connestables auoient auant le succez
de cette glorieuse iournée, & le releuant iusqu’à ce
prodigieux rehaussement qui le fait auiourd’huy regarder