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Mazarinade n° C_2_55

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Anonyme [1649], SOVSPIRS FRANCOIS SVR LA PAIX ITALIENNE. Iouxte la copie imprimée à Anuers. , françaisRéférence RIM : M0_3710. Cote locale : C_2_55.



Ce sont tous Estrangers, Condé, Harcour, Praslin,
Grancey, Persan, Guiche, & le reste
De cette Faction funeste :
Ce sont tous les bourreaux du Tyran Mazarin,
Qui Dieu mercy n’a pas pour ses desseins augustes
Vn seul homme de bien, quoy qu’il ait tous les Iustes.
 
 
Grande Reyne, n’estimez pas
Qu’on seme à faux ce bruit sinistre,
L’exaggerant pour mettre à bas
Le credit de vostre Ministre ;
Plust à Dieu qu’il fust vray, nous serions plus heureux,
Et vous seriez moins accusable ;
Mais vn tel mal-heur nous accable,
Que nous ne pouuons plus, tant il est desastreux !
Ny nous qui le souffrons dire au poinct qu’il excede,
Ny vous qui le causez y donner de remede.
 
 
Quel remede à des maux si grands,
A tant de maisons desolées,
A tant d’outrages de brigans,
A tant de femmes violées,
A tant d’hommes meurtris, à tant d’Autels pollus,
A tant d’Eglises prophanées,
Enfin, à tant d’ames damnées,
Dans ces troubles sanglants que vous auez voulus ?
O que d’accusateurs ; craignez, ô pauure Reyne,
Pour vos Conseils d’enhaut vne Cour Souueraine.
 
 
C’est celle où l’on ne pourra plus
Casser les Chambres de Iustice,
Ny sauuer par vn peu d’Esleus,
Tous les reprouuez du supplice.
C’est celle où Mazarin, & tous ses Partisans
Ne trouueront pas bien leur conte,
C’est celle où la peur & la honte
Feront voir sur leur front des traits d’agonizans,
Quãd Dieu viendra chercher dãs leur sein par sõ glaiuẽ
Le sang de l’orphelin, & le pain de la vefue.
 
 
Ie sçay bien que certains corbeaux,