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Mazarinade n° B_2_25

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Anonyme [[s. d.]], TRAITTÉ DE L’ANCIENNE DIGNITÉ ROYALE, ET DE L’INSTITVTION DES ROYS. , françaisRéférence RIM : M0_3796. Cote locale : B_2_25.


de la grace de Dieu, & non point des hõmes. Moyse reçeut de
Dieu les signes de sa vocation au gouuernemẽt des Israëlite :
C’est pourquoy ce diuin Legislateur leur fut enuoyé pour
les deliurer de la tyrannie dont Pharaon les opprimoit ; Aussi
fut-il tres fidele seruiteur en la conduite du peuple, n’vsant
que d’vne rondeur & integrité de conscience en leur endroit,
& ne leur proposant que la pure parole eternelle, & pour ne
pas faillir aux Loix qu’il leur deuoit prescrire, il fut quarante
iours & quarante nuicts en la nuée, où il reçeut deux Tables
les ordres qu’il leur deuoit donner de la part de ce Souuerain
Seigneur, au nom de qui toutes choses sont faites. Mais que
ne fait pas Dieu pareillement en faueur de ceux qu’il ayme ?
Ne fit-il pas mourir Coré fils d’Isàr, de la Tribu de Leui, ses
compagnons, & quatorze mil sept cens Israëlites, pour auoir
murmuré contre ce Prince ? Iosué apres la mort de ce sacré
fils d’Amram, ne fut il pas appellé dans le mesme honneur &
dans la mesme charge, par la mesme Voix qui se fait obeir
aux Anges ? Ne commenda-t’elle pas encore à Samuel d’oindre
Saül, & de luy mettre la Couronne sur la teste ; quoy
qu’elle eust préueu de toute eternité, que ce mal-heureux
Benjamite luy desobeïroit, & qu’il seroit tout à fait reprouué
de sa Ste. misericorde ? Dauid ne fust-il pas esleué dans le thrône
de cét abominable Hebrieu, par vne puissance infinie ? Et
Salomon apres cela dans celuy de son pere ; Ioas, Ezechiel,
Iasapha, Asa, Iosias, Manassés & plusieurs autres dont l’Escriture
Saincte fait mention, & dont le dénombrement seroit
trop long à deduire : Nont-il pas esté constituez en la place
de leurs predecesseurs, par vn Souuerain qui constituë les viuans
& les morts comme bon luy semble ? Quand tu viendras
en la terre que le Seigneur ton Dieu te donne, dit la Verité
permanente ; ie mettray vn Roy sur toy que i’esleueray du
milieu de tes freres, & tu ne pourras mettre sur toy aucun
homme estrange ; Et quand le temps fut expiré, & que le
peuple d’Israël demandoit à Dieu vn Roy, auec vne ostination
sans pareille ; il esleut & ordonna luy mesme le Roy Saül,
qu’il trouua pour lors selon son cœur : ce qu’il n’auroit pas
voulu faire si la puissance Royale luy eust esté desplaisante,