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Mazarinade n° C_9_51

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Anonyme [1649], TRES-HVMBLES REMONSTRANCES DV PARLEMENT DE NORMANDIE AV SEMESTRE DE SEPTEMBRE AV ROY, ET A LA REINE REGENTE. , françaisRéférence RIM : M0_3833. Cote locale : C_9_51.


de la moitié des Cõseillers dans les leurs ; si bien que nous
pouuons dire, que sans raison nous sommes desaduoüez
de nos Peres, & persecutez de nos Enfans. Pour les premiers,
s’ils ne croyoient pas nostre Establissement équitable
& asseuré, ils n’y deuoient pas prester la main : Mais
on sçait bien que les Conseillers que ce Parlement y
auoit enuoyez, receurent à leur retour vn accueil fauorable,
& vne approbation entiere de ce qu’ils auoient
fait. Ainsi ce n’estoient point seulement des Particuliers,
mais tout le Corps, qui nous auoit établis ; & puis qu’il
en auoit esté le Promoteur, il estoit en quelque façon
obligé d’en estre le garand selon les termes de la Loy, qui
dit, Que celuy-là fait le dommage, qui est cause qu’on
le reçoit. Et pour les Deputez pretendus du Parlement
de Roüen, estans enuoyez hors de leur Semestre, & en
vn temps qu’ils ne deuoient point auoir de fonction, par
vne Compagnie dont trente-trois Officiers n’ont autre
qualité, que celle que nous leur auons conferée ; Comment
peuuent-ils infirmer nostre caractere, sans infirmer
celuy qu’ils tiennent de nous ? Ils n’auoient iamais blasmé
nos Titres & nos Receptions iusques à cét heure ; Ils
nous ont reconnu dix ans durant pour Iuges legitimes ;
& si maintenant ayans changé d’opinion, ils soustiennent
que nostre Creation est nulle, il faut qu’ils disent aussi,
que tous nos Actes le doiuent estre, & partant qu’ils renoncent
au profit de diuers Arrests qu’ils ont obtenus de
nous. Mais auec cela, n’y a t’il pas grand sujet de s’estonner,
que ceux qui maintiennent si determinément, que
Vostre Majesté ne peut exiler aucun Officier pour vn
temps, veulent que vous en supprimiez vn si grand nombre
pour iamais, comme si toutes les Loix n’estoient faites
qu’en leur faueur, qu’elles deussent s’alonger & se