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Mazarinade n° B_14_22

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Bourbon, Louis de [signé] [1651], LETTRE DE MONSIEVR LE PRINCE A SON ALTESSE ROYALE. SVR LE SVIET DE SON ESLOIGNEMENT de la Cour. Du 13. Septembre 1651. , françaisRéférence RIM : M1_149. Cote locale : B_14_22.


& moy, a esté vn de leurs plus grands efforts, lequel
n’ayant pas reüssi dans le changement qu’ils voulurent
faire le Lundy Sainct dans le Conseil du Roy, sans
vostre consentement & ma participation ; Ils n’ont
rien oublié depuis pour me decrier, & me donner les
derniers soupçons ; iusques à concerter les moyens
de m’arrester vne seconde fois, ce qui joint aux froideurs
que la Reine me tesmoignoit en toutes occasions,
m’ayant obligé de me retirer à S. Maur, Vostre
Altesse Royale sçait qu’aussi-tost ie luy en donnay
aduis & au Parlement, où vous me fistes l’honneur
de declarer plusieurs fois, que mes deffiances estoient
justes & legitime ; & vous interposastes en suitte vostre
authorité auec celle de cette Compagnie, pour
me faire donner mes seuretez par l’esloignement des
sieurs Seruient, le Tellier, & Lyonne, sans esperance
de retour ; & par la parole Royale dont vous me fistes
l’honneur de vous rendre garand, que ie pouuois voir
leurs Majestez sans aucune crainte, & que i’en receurois
vn fauorable accueil. Le lendemain j’eus l’honneur
de rendre mes respects au Roy & à la Reyne,
mais auec si peu de satisfaction, que la froideur que
l’on y fit paroistre, me donna lieu de douter que les
impressions que mes Ennemis leur auoient donné de
mes deportemens, ne fussent pas entierement effacez
de leur esprit.
 
Cela me rendit retenu à ne continuer pas mes visites
au Palais Royal, comme ie le desirois auec passion,
& ce d’autant plus qu’au mesme moment que leurs
Majestez paroissoient pouruoir à ma seureté & à celle