[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_8_27

Image de la page

Bourbon, M. de [signé] [1649], RESPONSE DE MADAMOISELLE A L’ARCHIDVC LEOPOLD, TOVCHANT LE TRAITTE de l’accommodement de la Paix. , françaisRéférence RIM : M0_3397. Cote locale : B_8_27.


ou au moins que vous auriés enuie de me
faire connoistre, non pas ce que ie suis, mais ce
que ie deurois estre ; mais sçachant que les Princes
d’illustre naissance, comme vous estes, n’ont
point de pensées qui ne soient tres releuées, que
toutes leurs paroles sont des oracles, leurs actiõs
des miracles étonnans, & que les grandes ames
ne sont point émeuës des passions qui agitent le
vulgaire. Ie puis croire asseurement que vostre
esprit n’est aucunement capable ny de flatterie,
ny d’amour, ny d’interest. Pourquoy donner
le nom de Diuinité à vne Princesse qui vous est
indifferente ? Pourquoy l’appeller vn Soleil, si
elle n’a que de foibles lumieres, & si personne
n’a esté encor échauffé de ses rayons ? Voulés
vous persuader ou que vostre esprit est ingenieux
à loüer, ou que vostre langue ne peut dire
que de belles choses, ou que vous desirez vous
rendre recommandable par des complimens ?
Non ie me persuade que vous voulez, faire
croire à la Cour de France que vous ne pouuez
considerer vn object s’il n’a des qualitez Diuines,
comme vos mains ne peuuent prendre les
armes que pour la conqueste d’vn Royaume.
C’est par cette mesme raison que ie proteste à