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Mazarinade n° B_15_37

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D. L. R. [1652], RESPONSE AV PARLEMENT BVRLESQVE DE PONTOISE, OV L’ANTI-BVRLESQVE Du Sieur D. L. R. Parisien : Contre l’Autheur du Libelle intitulé, LE PARLEMENT BVRLESQVE de Pontoise. , françaisRéférence RIM : M0_3381. Cote locale : B_15_37.



Molé ce grand Garde des Sceaux,
Et de France trois Mareschaux,
Qui de seruir ont eu la gloire
Au feu Roy d’heureuse memoire,
Et qui pour leurs Illustres faits
Nos Generaux ont esté faits,
En faire vne bouffonnerie,
Et les nommer par ironie,
Que ne merite point cela,
Faut me taire sur ce point là,
Et en laisser tirer vengeance
A ceux qui en ont la puissance ;
Pourtant i’en creue de dépit
En passant, que cela soit dit :
Ie voudrois pour beaucoup connestre
Ou bien voir en Greue parestre
Cet escriuain impertinent,
Au bout d’vne corde pendant,
S’il est de structure petite,
Il trouueroit ce qu’il merite,
Ayant escrit mal à propos
Des plus grands de tous nos Heros,
Qui seuls ont eu l’asseurance,
Pour nous conseruer & la France
De consacrer leur propre bien
Aux gens qu’on dit ne valoir rien,
Qui ne respirent que desordre,
Et ne cherchẽt par tout qu’à mordre.
Ces Messieurs ont suiuy la foy,
Les yeux bandez suiuant leur Roy,
Et sans sçauoir ce qui doit estre,
Quittãt tout pour suiure leur Maistre
Ainsi que le firent iadis
Les Citoyens du Paradis,
Qui pour leur humble obeïssance
Au Ciel ont trouué recompence.
 
 
Le Corps de nostre Parlement
Est petit veritablement,
Mais il est parfait en ses membres,
Bien qu’il n’y ait pas des cinq Chãbres,
Il est parfait voicy comment :
Il a le premier President,
Qui seul a eu la preferance
De garder les Sceaux de la France,
Et qui seul à l’honneur entier
D’estre des Parlements Premier,
Et de qui la Magistrature
A comme estonné la nature :
De Presidens l’y en a deux,
De Nouion & le Coigneux,
Dont le premier suiuant la trace
De ses ayeulx & de sa race,
A gardé la fidelité
Des Potiers, qui ont merité
D’estre du Parlement la gloire,
Et l’ornement de nostre Histoire,
On le qualifie d’Apostat,
Bien qu’il soit tousiours en estat
De rendre à tous bonne Iustice,
Et d’estre à vn chacun propice.
L’autre qu’on traitte d’arrogant,
De desbauché, d’extrauagant,
Tesmoigne assez par sa prestance
Qu’il n’est pas si petit qu’on pense,
Il n’est ny gueux ny insensé,
Aussi son pere l’a laissé
President en la Compagnie,
De dire auec ignominie
Qu’il a esgaré son esprit,
Il n’appartient qu’à l’Ante-Chrit,
Ou à celuy de qui la rage
A commis vn si grand outrage,
D’auoir par vn acte inhumain,
Sur des gens sacrez mis la main ;
Il estoit poussé des furies,
Lors qu’il traitta de singeries
Le plus Auguste des Senats,
Le composant de Renegats :
Ces Messieurs, ces grands personages,
Ces Conseillers, ces hommes sages,
Ces gens de qui la probité
Ne reçoit point d’esgalité,
Se voit traittez auec iniures,
Et se voir chanter tant d’ordures,