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Mazarinade n° A_7_25

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Gondi, Jean-François Paul / cardinal de Retz [?] [1649 [?]], A Nosseigneurs de Parlement. , françaisRéférence RIM : M1_2. Cote locale : A_7_25.


A Nosseigneurs de Parlement.
Svpplient humblement Cæsar de Vandosme, Duc de
Vandosmois, d’Estampes & de Penthieure, Pair de France,
& Lieutenant general pour le Roy, auec tous les droits &
pouuoit d’Admirauté en ses Pays & Prouince de Bretagne : Et
François de Vandosme Duc de Beaufort, Pair de France, fils
dudit Duc de Vandosme. Disans que l’oppression que depuis
plusieurs annees leurs personnes & leur maison souffrent sans
aucun demerite ny raison de Iustice, les contraint apres vn long
silence de porter leurs plaintes au Parlement qui est le seul Iuge
des Pairs du Royaume, & de luy remonstrer qu’ayans non seulement
le bon-heur d’estre naiz François, mais de plus, l’auantage
d’estre d’extraction Royale, ils ont en tout temps-esté fermement
attachez au bien & à la gloire de l’Estat, & en toutes
occasions, où il leur a esté libre de seruir. Ils n’ont espargné ny
leur bien propre & particulier, ny le sang qu’ils tiennent du Roy
Henry le Grand pour l’employer au seruice des Roys ses successeurs :
Mais tant s’en faut que leurs veritables intentions ayent
esté sincerement reconnuës, qu’au contraire par vn enchaisnement
de malheurs qui les a tousiours alienez, non de la bonne
volonté des Roys, mais de l’amitié de leurs fauoris, les plus sinceres
actions de leurs vies, & qui meritoient de plus fauorables
reconnoissances, sont celles qui ont attiré sur eux & leur maison
les disgraces dont ils sont accablez, & dont ils croyoient
veoir la fin à leur retour d’Angleterre, lors que le feu Roy les
rappella à sa Cour : Car alors sa Majesté vsant de sa clemence &
de sa Iustice témoigna au Duc de Vandosme le desplaisir qu’elle
auoit de ses disgraces, luy demanda la continuation de ses
seruices en termes obligeans, & recommanda soigneusement
à la Reine de s’asseurer sur le zele & la fidelité esprouuee de la
maison de Vendosme, & dans le jour que sa Majesté connut
estre pres de son decez, elle confia au Duc de Beaufort la garde
des Enfans de France. Cette derniere faueur estoit capable