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Mazarinade n° A_9_10

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Gondi, Jean-François Paul / cardinal de Retz [?] [1650], ADVIS IMPORTANT ET NECESSAIRE A MONSIEVR DE BEAVFORT ET MONSIEVR LE COADIVTEVR. , françaisRéférence RIM : M0_521. Cote locale : A_9_10.


eut l’effronterie de penser à l’alliance de Monsieur de Mercure
pour la Mancini, Monsieur de Beaufort ait dit, qu’il
ne croiroit iamais que le petit fils d’vn Henry IV. ait voulu
espouser la petite fille d’vn Courier ? Et pensez-vous enfin,
qu’estant nay Italien il puisse mettre en oubly les injures
qu’il croit avoir receuës de vous, & qu’il s’imagine que vous
puissiez oublier celles qu’il vous a faites ? Il ne croira jamais
que Monsieur de Beaufort oublie cinq années de prison,
apres avoir esté calomnieusement accusé d’avoir voulu salir
ses mains dans le vif sang de son Eminence ; qu’il oublie les
diverses entreprises & conspirations qu’on a faites pour l’assassiner
depuis sa sortie du Bois de Vincennes ; qu’il oublie
l’injuste persecution de la Maison de Vendosme : Que Monsieur
le Coadjuteur ne se ressouvienne plus de la maniere
dont il vous a traittez à la Cour, lors qu’il exposoit si genereusement
sa vie, pour appaiser les mouvements qui s’esleverent
dans Paris le jour que Monsieur de Bruxelles fut enlevé
par le beau conseil de ce Ministre : Qu’il ne se souvienne
plus de tous les emportements extravagants de ce grand
Prince de l’Eglise, qui fut si insolent, que d’oser dire à Saint
Germain, que Monsieur le Coadjuteur meritoit d’estre tiré
à quatre chevaux, & qu’il falloit en faire vn exemple memorable
à la posterité. Non, non, MESSIEVRS, vostre generosité
n’est pas capable de luy faire prendre vne sincere
confiance en vostre reconciliation, & sa lascheté vous doit
faire soubçonner la sienne ; Et nous devons iustement apprehender
que cét Estranger qui travaille visiblement par
sa conduite à la ruïne de cette Monarchie, qui entretient à
cét effet des secrettes correspondances avec nos ennemis,
dont il est nay sujet ; apres avoir mis dans les fers l’invincible
Deffenseur de cét Estat, & la terreur du Roy d’Espagne
son Souverain ; n’entreprenne sur les illustres Deffenseurs
de la liberté publique ; afin que par la perte des vns & des
autres, il mette à bout les pernicieux desseins qu’il a tramés,
depuis le jour, qu’à la honte & au malheur de la France, il
est entré dans le Ministere.
 


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