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Mazarinade n° B_8_37

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Guise, Henri II de [?] [1649], SECONDE LETTRE DE MONSEIGNEVR LE DVC DE GVISE A VN GRAND SEIGNEVR de France, sur sa fidelité pour Mademoiselle de Pont. , françaisRéférence RIM : M0_3614. Cote locale : B_8_37.


m’a trahy, mes domestiques mesmes ont
esté les premiers à tascher de me destruire ;
l’armée n’a paru que pour moster la creance
parmy le peuple, & par consequent le moyen
de reüssir parmy tous ces embarras, ne subsistant
que par mon cœur & ma resolution. Au
lieu de m’en sçauoir gré, & de me donner courage
de continuer ce que i’ay si heureusement
commẽcé, où ie puis dire sans vanité, que tout
autre que moy auroit eschoué, l’on me persecute
en ce qui m’est le plus sensible, l’on tire
auec violence vne personne que i’ayme, d’vn
Couuent où ie l’auois priée de se retirer, & durant
le temps que i’ay hazardé ma vie l’on
m’oste la seule recompense que ie pretendois
de tous mes trauaux. On l’a mal traicté, & l’on
me donne le plus grand & le plus sensible tesmoignage
de haine que l’on m’eust peu donner.
Si vostre Eminence a quelque sentiment
de l’amitié qu’elle m’a promise, & des seruices
que ie luy ay vouë, ie la suplie de remedier
à ce deplaisir. Faites moy voir en ce point
quelle est son amitié & son estime pour moy,
& en toute autre ie luy feray, voir que iamais
homme ne luy fut si veritablement aquis. Sans
cela ny fortune ny grandeur, ny mesmes la