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Mazarinade n° A_4_6

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La Mothe-Houdancourt (Henri de) [?] [1649], TROISIEME FACTVM, OV DEFENSES DE MESSIRE PHILIPPES DE LA MOTHE-HOVDANCOVRT DVC DE CARDONNE, & Mareschal de France, CY-DEVANT VICE-ROY ET CAPITAINE General en Catalogne. Auec plusieurs Requestes, Arrests, & autres Actes sur ce interuenus, tant au Conseil, qu’ailleurs. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_2849. Cote locale : A_4_6.


affecter que le Parlement entier soit osté à Monsieur le Mareschal
de la Mothe pour luy donner vn petit nombre de Iuges
choisis & tirez ? S’il estoit coupable ; ne le seroit-il pas
aussi bien aux yeux de tout vn Parlement comme d’vne seule
Chambre ? S’il n’est pas coupable, pourquoy veut-il s’attacher
à luy donner peu de Iuges ? En ce cas-là l’affectation &
l’opinion qu’il auroit de ceux qu’il choisiroit, leur seroit peu
obligeante : Monsieur le Mareschal de la Mothe estime toutes
/> les Chambres en particulier l’vne comme l’autre, & espereroit
se iustifier en la troisiéme sans difficulté s’il l’auoit reconnuë
pour le iugement de son procez, mais il ne veut pas donner
lieu au sieur Procureur General de dire en ce cas là que ce
petit nombre de Iuges qui l’auroit absous, n’auroit pas esté
bien esclairé de sa conduite en Catalogne, ou volontiers
qu’il en auroit gagné vne partie. Il souhaitte donc tout le
Parlement & plusieurs Iuges, afin qu’il n’ait luy-mesme aucun
sujet de se plaindre de se condemnation, ou pour oster
toute sorte d’excuse audit sieur Procureur General de sa iustification.
 
Si on regarde l’approbation vniuerselle des peuples dans
telles procedures, c’est d’adiouster plustost les choses qui sont
fauorables à vn affligé pour le iustifier, que de diminuer celles
qui luy sont deuës pour sa plus grande seureté. Or la pluralité
des Iuges est plus capable de mieux esplucher vn affaire
qu’vn petit nombre de Iuges. C’est pour cela que Ciceron
dit fort bien, qu’on doit tenir pour maxime que ad facinoris
disquisitionem interest esse plurimos. C’est aussi pour cette raison
qu’vn Concile national a plus de force dans l’Eglise qu’vn
Concile prouincial, & vn Concile general que tous ces deux,
pour la multitude des Iuges dont il est remply au dessus des
autres, qui rendent par ainsi ses iugemens plus fermes & solennels.
de Aruspicum
responsis.
Nous lisons dans les quatriéme & cinquiéme Conciles de
Tolede, que les Estats d’Espagne stipulerent de leur Roy Sisenande
qu’il pourroit seul & sans conseil faire grace, & qu’il
luy seroit libre de pardonner dans les offenses, d’adoucir la