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Mazarinade n° A_4_8

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La Mothe-Houdancourt, Henri de [?] [1649], CINQVIESME FACTVM, POVR MESSIRE PHILIPPES DE LA MOTHE-HOVDANCOVRT DVC DE CARDONE ET MARESCHAL DE FRANCE. CONTENANT LES INIVSTES ET extraordinaires procedures faites contre luy, par les artifices du Cardinal Mazarin. , françaisRéférence RIM : M0_2849. Cote locale : A_4_8.


Monsieur le Mareschal eut le bon-heur d’estre du nombre
Il s’en tient tellement obligé à Messieurs du Parlement,
qu’en l’occasion presente, il leur est venu offrir cette liberté
qui luy auoient moyennée, afin de l’employer auec eux
au restablissement de la France.
 
Alors que par le moyen de Messieurs du Parlement de
Paris, les prisons s’ouuroient à tout le monde ; Monsieur le
Cardinal eut encore l’artifice de vouloir faire croire à Monsieur
le Mareschal de la Mothe, que sa liberté luy estoit
donnée par son moyen : il luy en fit faire compliment à
Pierre Encise, par vn sien Gentilhomme, luy promettant de
s’y employer, le Mareschal l’en remercia aussi par lettres,
& tesmoigna luy en auoir obligation. Et c’est volontiers sur
le fondement de telles lettres respectueuses escrites en prison,
que le Cardinal veut establir sa vanité de pretendue
douceur.
On void au present Factum comme cette obligeante
vertu a peu paru dans toutes les procedures de M. le Cardinal,
lesquelles ont esté si violentes que si les Iuges eussent
suiuy les sentimens dits & escrits par M. le Tellier ; M. le
Mareschal ne seroit plus en estat de seruir son pays. Mondit
sieur le Tellier tenoit sa ruine si asseurée, que voulant auoit
part à ses despoüilles, il demembra le Marquisat de Paillas
du Duché de Cardonne pour en gratifier le sieur de Fimatcon
Tilladet son allié. Que si Messieurs du Parlement de
Paris traittoient à present le Cardinal, le Tellier, & leurs
adherans de la sorte, difficilement leur innocence se trouueroit-elle
à l’espreuue qu’a esté celle de monsieur le
Mareschal de la Mothe : Iamais il n’y a eu passion si
visible que celle qu’ils ont fait paroistre pour rendre
ce Gentil homme malheureux, iusques à preiudicier
au seruice du Roy. Il auoit tousiours heureusement
seruy la France, iusques au commencement de leur
Ministeriat. Et on peut dire qu’il a tousiours si noblement, &
si genereusement fait la guerre, & si equitablement gouuerné
des peuples Estrangers nouuellement soubsmis, que