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Mazarinade n° B_1_1

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.


Iustice des Monarques, & que les innocens
l’aiment tendrement, cependant que les criminels
la detestent plus que les monstres d’enfer. Et
c’est la pensée de l’Apostre, en l’Epistre aux Romains,
ou il dit que les Princes ne iettent point la
terreur dans les esprits des personnes Sainctes, &
vertueuses ; mais qu’ils sont redoutables aux Sacrileges,
& aux impies ; Tellement que pour ne
point apprehender les Principautés Temporelles,
il n’est que de s’attacher inuiolablement aux
exercices de vertu, & de ne trahir point mal-heureusement
sa propre conscience. Tant s’en faut,
que la Royale Iustice d’vn ieune Prince, traitte
mal les innocens, qu’au contraire, elle les charge
de Palmes, & de Couronnes ; & les Souuerains
ne cherchent que les moyens de publier leurs
Loüanges. Peut-estre que Debbora l’vne des
plus Sages Princesses de l’antiquité, a voulu rendre
la Iustice sous vne Palme ; pour montrer que
cette vertu ne meritoit pas moins de respect, &
d’amour, qu’elle iettoit de crainte dans les esprits
des peuples.
 
Principes
non sunt
timori boni
operis, sed
mali. Rom.
13. 3
Vis non timere
potestatẽ ? Bonum
faci &
habebis
laudem ex
illa. Ibid.
Les Souuerains se rendoient aimables, & redoutables
aux subiects, quand ils prenoient la
peine d’administrer la Iustice à la porte de leurs
Palais, & qu’ils auoient la connoissance des affaires
publiques, sans laisser consommer les parties
dans des frais inutiles : la Royale Iustice, iettoit
l’amour & la crainte dans les ames, quand elle