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Mazarinade n° B_19_35

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Monterbault Bouiu,? de [signé] [1650], APOLOGIE DE MESSIEVRS DV PARLEMENT. , françaisRéférence RIM : M0_103. Cote locale : B_19_35.


Iuges vrayement mal-heureux, en seruant le public,
de vous leuer si matin pour ne chercher vostre
repos que si tard, comme dit l’Escriture, vous
estes abandonnez, mais ce n’est qu’à l’amour de la
charité, dont tant de veufues & orphelins, par
vous seulement & entierement restituez font foy ;
Vous estes pour nous juger ! ô tiltre glorieux digne
des Roys & de Dieu mesme ; puis qu’il viendra juger
les viuans & les morts ; Voyés les foudres que le
Ciel est prest d’élancer sur ces plumes criminelles,
qui tracent des desseins si funestes, & qui font courir
des écrits si enormes contre la veneration qu’on
doit à vostre celebre Compagnie ; Terre ouure toy
pour engloutir ces esprits infernaux, puis que tes
abysmes ne sont autre chose que leur centre, Et
toy lumiere, ne permet plus qu’on mette au jour
ces enfans de tenebres ; puis qu’il ne suffit pas pour
punition de ces pauures Scribes, contre l’apuy des
Parisiens, qu’ils soient condamnez comme les Pharisiens,
ny qu’ils ayent la confusion de n’oser se
nommer dans leurs méchantes œuures ; mais il faut
> encore qu’ils soient effacez du liure de Vie, & qu’on
lise dans celuy de la nature, qu’elle n’a jamais rien
produit de si detestable, puis que suiuant les sentimens
de Plutarque, ils sont contrains d’auoüer
qu’il n’y a point de si grand crime que de s’attaquer
aux deïtez, & que leur sacrilege va jusques au poinct
de vouloir oster la Iustice du Catalogue des Dieux ;