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Mazarinade n° B_10_5

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Sarasin, Jean-François [?] [1651], LETTRE D’VN MARGVILLER DE PARIS, A SON CVRÉ, Sur la conduite de Monseigneur LE COADIVTEVR. , françaisRéférence RIM : M0_1885. Cote locale : B_10_5.



Sur l’article où il est dit qu’on ne peut auoir du
tout de confiance à M. le prince, que c’est bastir
sur vn sable mouuant, & sur des esperances incertaines.
Toute la compagnie iugea que M. le
Coadiuteur fait cette plainte pour quelques interests
particuliers, pour lesquels on ne creut pas
qu’il fust à propos d’approuuer toutes les intrigues
qu’il fait auec Madame de Chevreuse
pour se venger ; l’on adiousta que nous
ne deuons auoir que le bien public deuant
les yeux, & l’on demanda en suitte si l’on
deuoit se fier à vn homme qui fait seruir la
chaise de verité à ses cabales, qui proteste mille
fois le iour qu’il a renoncé aux affaires, qu’il ne se
mesle que de sifler des linottes, & qui cependant
court le iour & la nuict pour cabaler, & veut auec
temerité disputer dans Paris le paué au premier
Prince du Sangs à qui il doit toute sorte de respect,
& fait mille intrigues pour diuiser la maison
Royalle, dont la reünion est le seul moyen pour
donner la paix à l’Estat.
On demeura d’accord que M. le Prince deuoit
prendre confiance à la parole Royalle pourueu
que ses ennemis n’eussent point assez de credit
dans le Conseil pour faire prendre des resolutions
contraires aux bonnes & iustes intentions de sa
Majesté.
On dit qu’il estoit vray que M. le prince ne demandoit