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Mazarinade n° B_10_21

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V. D. E. B. [signé] [1652 [?]], LETTRE ADRESSÉE A MONSEIGNEVR L’ARCHEVESQVE DE PARIS. , françaisRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_10_21.


d’estre en vostre place. Voyons-les donc ie vous
supplie, & demandons la grace au Tout-puissant d’en
supporter l’éfray ; car il est de sa nature capable de separer
l’ame du corps, voire des plus barbares.
 
c. 8.
Le premier, proche la porte du Temple, l’Idole du
Zele, qui n’estoit autre, & n’est encore à present dans
les nostres, que la pure auarice des Prestres & Moines,
sous apparence de pieté & vtilité à l’Eglise, ou au Conuent.
Le second, l’Idolâtrie de ceux qui deuoient estre les
plus sages ; comme nos vieils Courtisans, Ecclesiastiques
& autres, Magistrats & Officiers, chacun donnant
de l’encens à ses passions, en disant : Voila bien
de quoy, Dieu ne prend pas garde à ces bagatelles, &
semblables choses.
Le troisiéme, plusieurs sotes Femmes assises dans
le Temple, comme dans vn marché, lamentaus leur
Adonis ; sçauoir nos Coquetes & Balafrées, qui ne vont
dans l’Eglise que pour discourir de leurs vanitez, sotises
& affeteries ; ensemble les y étaler, en se veautrans
à guise de vaches sur leur fumier, mesme tout ioignant
les lieux qui sont reformidables aux Anges, afin
d’en detrôner Dieu, si elles peuuent, & de placer leurdit
Adonis en son lieu, ou du moins luy donner pour
compagnon.
Le quatriéme, grand nombre de Fastueux, Muguets
& Eceruelez, tournans le dos à l’Autel, auec pantalonnades,
& se batans les jouës & le nez auec des bouquets.