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Mazarinade n° A_6_41

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Anonyme [1649], LA NAZARDE A IVLE MAZAZIN. , français, latinRéférence RIM : M0_2527. Cote locale : A_6_41.


nos Princes, commandant à des François, vous commandiez
à des hommes libres, & non pas à des esclaues,
les traiter en fidel Ministre, & non en seuere
Comite, vous faire aymer, plustost que craindre,
détester la deuise de ces Tyrans, oderint, dum metuant,
gagner nos cœurs, & non pas épuiser nos
Finances, n’attaquer point les Colomnes de l’Estat,
duquel vous auiez le maniement. Mais par ce que
vous auez esté si temetaire ; Ces Colomnes demeureront
de bout, &
 
Nargue pour vous Messire Iule,
Vous pensiez la ville de Paris si aisée à affamer, &
comme ce monstre des hommes Caligula, qui porté
d’vne haine execrable contre la ville de Rome,
souhaitoit qu’elle n’eut qu’vn col pour pouuoir abbatre
tout d’vn coup le corps de cette grande Republique :
Vous auiez crû que la Seine estant comme
le cannal où le col par où ce grand corps de la ville
de Paris reçoit sa nourriture, que fermant ce passage,
ce grand corps ne subsisteroit pas, & que vous
l’abbatriez tout d’vn coup par terre.
Mais, Nargue pour vous Messire Iule,
Quoy ? mon cher Maistre, vous auez eu si peu de pitié
des larmes des pauures, des gemissemens des miserables,
des desolations des Prouinces, & vous voudriez
qu’on eut pitié de vostre Eminence ?
Mais, Nargue pour icelle,
Voyant approcher le temps de vostre decadence
& qu’il bastoit mal pour vous à Paris, vous auez eu
recours à sainct Germain : Vous vous faites fort