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Mazarinade n° A_7_42

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Anonyme [1649 [?]], SVITTE DV SILENCE AV BOVT DV DOIGT. , françaisRéférence RIM : M0_3674. Cote locale : A_7_42.


elle iuge qu’estant riche, elle en sera bien mieux mariee,
la Chasteté estant moins en estime que l’argent.
Mais n’en dites mot, pais.
 
Madame la Princesse Doüairierre se resouuient de
ses vielles habitudes, comme elle est plus que iamais
maistresse d’elle mesme, & qu’elle n’apprehende plus
les violence d’vn mary, qui ne pouuoit souffrir que le
Cardinal de la Valette la caressa, elle s’estudie à se rendre
agreable vefue. De Grammont luy fait les doux
yeux, mais il ne gaignera de rien, elle desire vn ragoux
mieux assaisonné, & vn morceau plus delicat. Nous
ne sçauons si elle en trouuera, pais.
La Princesse de Condé met en deliberation & desire
scauoir ou elle trouuera les moyens de iouer des plaisirs
de mariage : Monsieur le Prince n’a plus ny force, ny
volonté pour la baiser, d’estre sage cela ne se peut à la
Cour, & quand bien cela seroit posible, elle est trop
ieune pour le vouloir, elle à beau frequenter les Carmelittes,
elle n’y trouue ny galands, ny remedes à sa
passion d’amour. De Crequy le ieune qui est fort beau
Seigneur, il luy donne beaucoup de visites quelle recoit
auec grande satisfaction, il luy fait des complimens
quelle agree fort. Soyons discrets à l’endroit de
cette Princesse, elle le merite bien, pais
Le Grand Maistre commence à deuenir ialoux de sa
femme : ses goutes continuelles, & son impuissance
luy causent ces transports, & ces inquietudes : on dit
qu’il edrage [enrage] de peur d’estre Cocu apres en auoir fait
tant d’autre ; il se met bien en peine d’vne chose qui est
faite il y a long temps, & qui se fera encor sans qu’il le