[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° C_12_41

Image de la page

C. Q. A. P. L. C. M. D. L. V. D. P. A. M. D. N. 1650 [signé] = Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LA PIERRE DE TOVCHE AVX MAZARINS. , français, latinRéférence RIM : M0_2765. Cote locale : C_12_41.


bien plus d’amitié pour le Cardinal : car, puis
qu’elle souhaitte tant de perdre Monsieur le
Prince, & qu’elle n’obmettoit rien, au peril mesme
la Couronne, pour d’estruire celuy qui la si bien
soustenuë : il n’y auoit qu’à differer encores vn peu
de temps ce precieux moment qu’elle attendoit
auec tant d’impatience, de reuoir ce cher Sicilien,
Cet incomparable Ministre, cet aymable Mazarin.
Et par ce moyen Monseigneur le Prince auroit
eu tout le tort, ce retour nous eut paru supposé,
toute la France l’eut obligé à poser les armes, nous
iouїrions d’vne parfaitte tranquilité, & la Reyne
auroit mieux ioüé son coup : mais non, ces raisonnemens
sont ridicules à des personnes qui ayment
auec tant de passion, la conqueste de toute la terre
ne leur est rien au prix de la presence de l’obiet de
leurs chaudes amours ; & differer vn moment, ce
contentement leur est plus preiudiciable que la
perte generalle de cent Royaumes.
 
Enfin, pour en parler sainement, si la Reyne
auoit plus d’amitié pour le Roy son fils, qu’elle
n’en a pour le Mazarin, elle ne l’auroit point rapellé
pour faire déchirer son Royaume : mais il ne
luy importe, il est Estranger, elle est Estrangere, si
elle a de l’amitié pour luy, il n’en a pas moins pour
elle : La France leur est en trop peu de consideration,
pour deuoir esté preferée au contentement
d’vne telle passion. Le Cardinal tesmoigne dans