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Mazarinade n° C_4_29

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Laffemas, abbé Laurent de [?] [1649], LA GVERRE CIVILE EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_1522. Cote locale : C_4_29.



Tels qu’auiourd’huy durant ce siege
Où l’on nous a tendu le piege
L’on voudroit nous faire souffrir,
Mais il faut noblement mourir.
Si ie feüilletois auec peine
L’histoire Grecque, & la Romaine
I’entens traduites en François
N’estant ny Latin ny Gregeois
Ie vous ferois voir de carnage
De brûlement, & de pillage
Plus entre freres, & cousins
Qu’entre les estrangers voysins ;
A cause qu’entre les familles
L’on voit tousiours mille castilles
Vous sçauez comme il en alla
Entre Marius, & Sylla,
Quand ils se renuoyoient les testes
Comme bales sur des raquestes.
Et que pour gangner de l’argent
Il ne faloit qu’estre sergent
Où bourreau, car si dire on l’oze
C’estoit lors vne mesme chose ;
Et mesme en ce siecle fameux
Ie croy que ce n’en sont pas deux.
Vous sçauez bien quels coups d’épée
Donnerent Cesar, & Pompée
Qui dans les champs thessaliens
Mirent si bien la nape aux chiens.
Tout le monde sçait que d’Auguste
Le party n’estoit pas trop iuste
Quoy qu’il deffit les assassins
Tant caualiers que fantassins.
Pour Antoine, & sa Cleopatre,
Se trouue-t’il d’Acariastre
Qui n’ait quelque compassion
De leur fidelle affection ?
Ie les plains, Dieu me soit en aide
I’en iure par la Calprenede,
Ie plains le serieux Caton,
Et le bien-disant Ciceron
Morts de differente maniere ;
L’vn tendit hors de sa litiere